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Les différentes textures des revêtements de sols coulés en résine

Les différentes textures des revêtements de sols coulés en résine

Les différents revêtements de sol coulés peuvent être personnalisable du point de vue de leur texture, leur aspect de surface.

Lisse

Commençons par l’état de surface lisse. Celle-ci est généralement réalisée par le biais d’une peinture de sol pour un revêtement filmogène et par un autolissant pour les revêtements semi-épais à épais.

Par son aspect tendu, elle n’offre aucun caractère anti-glissant et est donc à proscrire dans les zones régulièrement soumises à l’eau : nettoyage à grandes eaux, dalles extérieures soumises aux intempéries… Elle est régulièrement rencontrée dans des endroits dits nobles tels les halls d’entrée d’entreprises, les restaurants, les RIE (restaurant inter-entreprise), les bureaux et même dans les salons de particuliers. Si elle ne retient pas face aux glissements, elle est au contraire parfaite pour les installations demandant un nettoyage irréprochable, notamment pour la mise à blanc et décontamination bactérienne des salles d’opérations et laboratoires pharmaceutiques. En effet, aucune zone de sa surface ne peut retenir et loger de corps néfastes à la santé.

 

La finition lisse est peut-être également idéale pour des effets décoratifs

Structuré - paillettes

Il est possible d’insérer dans le revêtement des paillettes de couleurs. On retrouve régulièrement le nom de colorflakes ou flakes dans le commerce pour les citer. Ces paillettes donnent le résultat visuel final du sol.

Elles peuvent être réalisées à partir d’agrégats de peinture ou de résine acrylique. Il existe également des paillettes métalliques fabriquées à partir de feuilles de minéraux incluant plusieurs types d’éléments. Elles sont de forme aléatoire, de texture lisse et peuvent être trouvées de différentes tailles. Petit détail qui peut avoir son importance, il conviendra notamment de s’assurer de la résistance aux UV des paillettes colorées choisies, surtout pour une zone soumise régulièrement à ceux-ci. Les couleurs et les tailles étant multiples, il existe donc une infinité de solutions de motifs, notamment en réalisant des mélanges variant ces différents critères.

 

Les solutions architecturales sont multiples

 

Lors de la mise en œuvre, ces paillettes sont saupoudrées directement sur le sol, après une couche de masse donnant le ton de fond. Il s’agit par la suite d’écrêter en passant une monobrosse sur la couche

une fois sèche. Après aspiration de l’excédent, une ou plusieurs couches de garnissage seront mises en place pour fermer le revêtement. En fonction de l’épaisseur finale du garnissage, il peut être senti un léger relief si les couches de fermeture sont fines. En effet, les paillettes ont une fine épaisseur ce qui peut engendrer une très légère structure, proche du pommelé.

 

L’insertion des paillettes doit être faite sur la couche de masse et peut donner un aspect design type « granito » au sol

Structuré - Thixotropé/Pommelé

Il est possible d’ajouter des additifs dits thixotropant à la résine afin d’obtenir un certain aspect de celle-ci. Nous pourrions définir ce concept en précisant que l’on peut remarquer physiquement qu’un matériau thixotrope possède une viscosité s’amoindrissant dans le temps. Entre la structure lisse et semi-lisse, il présente un caractère pommelé, une surface tapissée de vaguelettes arrondies. Certains lui prêteront le surnom de finition peau d’orange.

 

Texture de l’additif et résultat dans la finition

 

Ces agents qui permettent de thixotroper la résine peuvent se retrouver aussi dans les peintures murales. Ils changent le comportement du produit, augmentant sa viscosité et donc la résistance à la coulure. En fonction de la dose d’additif ajoutée, on peut varier d’une résine légèrement gélifiée à une pate permettant éventuellement de servir de mastic pour reboucher des trous avec un primaire.

Généralement, on dose ces agents par rapport au poids de résine, passant de 1% à environ 4%. Ils s’apparentent à des flocons très légers et très volatiles, doux au toucher, faisant penser à de la neige. Ils ne sont pas utilisés simplement dans la résine mais on les retrouve dans plein d’applications différentes : adhésifs, systèmes de laques…

 

L’additif thixotropant donne une structure pommelée à la surface

 

On comprend donc que ces additifs peuvent avoir différents emplois, aussi bien pour réaliser cette finition atypique que pour appliquer des résines dans des endroits non plans. Certains fabricants proposent des produits déjà thixotropés en usine à appliquer directement. Ils évitent ainsi les coulures aussi bien dans les pentes (formes de pentes, rampes…) que sur les plinthes.

Bille de verre

En progressant dans les revêtements anti-dérapants, on trouve la solution billes de verre. Utilisées dans des domaines très différents dans les diverses industries, les billes de verre sont un moyen d’intégrer une structure en surface limitant la glissance. Nous les choisirons pleines pour avoir toute leur résistance contrairement aux creuses. Il est possible de choisir parmi différents diamètres de billes, allant d’environ 50 µm à 450 µm.

 

Différentes tailles de billes pour différents effets

 

On obtient un effet anti-dérapant en fonction du diamètre pour des zones pédestres de préférence et à contraintes mécaniques modérées. Éviter donc les passages intensifs d’engins de manutention sur cette surface, cette finition n’ayant pas cette vocation.

Sa possibilité de faible diamètre et sa nature sphérique en font des additifs non rugueux, n’entrainant pas la possibilité à la saleté et pollution en tout genre de s’incruster. C’est pourquoi ce genre de revêtement est apprécié des ambiances pharmaceutiques et médicales.

 

La bille de verre est prisée dans les secteurs biomédicaux nécessitant un léger antidérapant

Cloutage

Le cloutage est une technique se rapprochant d’un semi lisse que nous aborderons un peu plus loin.

Le terme de cloutage peut être retrouvé dans le monde de la résine et c’est pourquoi il est important de s’y intéresser et de bien le définir.

Nous pouvons la résumer en la réalisation incomplète d’un semi lisse. En effet, il s’agit ici de disséminer des granulats sur le revêtement. La finition donne ainsi l’aspect de grains éparses sur l’intégralité de la surface, grains beaucoup plus espacés que dans le cas d’un semi lisse traditionnel. Le grain est dans la plupart des cas intégré directement dans la couche, le produit et les granulats étant répartis au rouleau. En effet, le saupoudrage est ici compliqué pour les finitions puisqu’il demande à être contrôlé afin de répartir convenablement et homogènement la silice en laissant des plages sans silice autour des grains disséminés, chose quasiment impossible en pratique.

Cependant, il n’est pas rare de voir la silice être saupoudrée avant l’application de la finition.

Prenons le cas d’un parking, la mise en place de granulats relativement gros sur une peinture de sol en résine permet de limiter la glissance et opter pour un esthétisme différent d’un saupoudrage à refus sur la surface complète.

 

Exemple de cloutage sur le revêtement d’un parking

Semi lisse

Un revêtement semi-lisse est un incontournable dans le monde de la résine de sol. Il représente plus de 80% des sols industriels pour des raisons simples : il est plus résistant aux contraintes mécaniques, avec l’apport de matériaux durs, et il est anti dérapant. Ce dernier point est devenu un leitmotiv de la sécurité en entreprise pour limiter au maximum les accidents de travail, et en particulier ceux issus de glissades.

 

Pour réaliser un semi-lisse, il est ajouté par saupoudrage à refus dans la couche de masse un matériau telle la silice, de granulométrie plus ou moins grosse en fonction des besoins anti-dérapants. Il en existe bien d’autres que la silice, comme les granulats métalliques, le corindon, la bauxite, le carbure de silicium...

POINT TECHNIQUE

Afin d’appuyer notre classement des matériaux permettant la création d’un semi-lisse, voici leur valeur plus ou moins approchée et moyenne de dureté selon l’échelle Mohs, une échelle utilisée pour mesurer la dureté des minéraux. Elle est graduée de 0 à 10, se basant sur des matériaux existant comme le talc valant 1 et le diamant valant 10. Cette dureté des matériaux est due à leur structure cristalline, plus ou moins bien agencée.

Billes de verre 4.5-6.5

Métallique 6.5 en moyenne mais peut varier de 5 à 8.5

Quartz 7

Bauxite 9

Corindon 9

Carbure de silicium 9.3 – 9.6

 

Le monde de la résine est à l’image de celui de la construction : en permanente évolution. C’est donc tout naturellement que de nouveaux produits feront leur apparition dans les années à venir.

 

Les possibilités sont multiples. Certains essaieront de remplacer des matériaux par d’autres, ils mettront ainsi en avant éventuellement de la carbonite, du basalte, des scories de différents genres… certains emploieront de nouvelles méthodes comme, pourquoi pas, implanter du tissu ou des fibres de velours à la surface d’une résine. Cela complétera l’éventail des effets et rendus architecturaux possibles. Il existe tant de matières et leur mode de production évoluant invariablement, les connaissances d’aujourd’hui ne seront que des tremplins pour de nouvelles innovations.

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